La colère sur le court de tennis peut être contenu

Améliore ta concentration pendant ton match de tennis malgré le bruit

Comment on peut perdre ses moyens aussi vite ?

“Mais il va arrêter de gueuler celui-là ?!” La tempête fait rage en moi.

Tu as sans doute déjà été dans la même situation que moi : je joue mon match, accroché mais tout se passe bien, 4/3 pour moi dans le premier set. Et à un moment, mon adversaire se met à grogner à chaque frappe ! Pour mes oreilles, c’est d’abord gênant mais je finis par n’entendre plus que ça ! Je commence à m’agacer de ce bordel ambiant sur la moindre de ses balles. Je me crispe. Les fautes directes s’accumulent. Et avant que je comprenne ce qu’il est en train de se passer, le résultat tombe : défaite 6/4 – 6/2 ! À un classement en dessous, ça pique…

Ce match était complètement à ma portée parce que franchement, le mec n’avait pas un jeu extraordinaire. Le problème : je perds toute concentration quand il commence à y avoir du raffut autour de moi. Cette fois, c’était celui de mon adversaire. La fois d’avant c’était peut être celui du match d’à côté ou d’un spectateur un peu trop enthousiaste. 

Tellement de bruits parasites autour de moi que je n'arrive plus à me concentrer
Tellement de bruits parasites autour de moi que je n'arrive plus à me concentrer

Comment on peut perdre ses moyens aussi vite ?

Tout est affaire de concentration. Comme mon physique ou l’eau dans ma bouteille, c’est une ressource limitée ! Il est impossible de porter mon attention sur tout ce qui m’entoure. Quand je commence à prendre conscience du bruit environnant, je perds une quantité de concentration pour mon tennis.

Par effet boule de neige, quand mon jeu occupe moins ma tête, ce qui était automatique avant (mon jeu de jambes, ma prise de raquette, la rotation de mes épaules etc..) passe en mode manuel. Je deviens moins précis. Qui dit moins de précision, dit plus de fautes… jusqu’à la fin du match.

Briser la boucle et se concentrer sur ce qui est important

Il faut avant tout que je prenne conscience d’une chose :

Je m’agace sur quelque chose qui n’est pas maîtrisable.

Le règlement du tennis ne m’autorise pas à réclamer le silence. Sauf si les bruits sont délibérément produits pour me gêner, je dois faire avec. C’est à moi de m’adapter.

Le concentration se définit par l’attention qu’on porte sur une action précise, ancrée dans le présent. Quand je pense au bruit dans la salle, à une erreur d’arbitrage sur le jeu d’avant ou au potentiel score futur, je ne pense ni à mon jeu à moi, ni au moment présent. 

La solution serait donc là : porter le maximum de mon attention sur mon jeu et ce que j’en fais sur le prochain point. Et pour cela, il existe une méthode : la routine de concentration.

Chien qui se demande ce qu'il se passe
La quoi ?

La routine de quoi ?

Une routine, c’est un enchaînement d’actions pour améliorer sa performance. Elle se différencie du rituel parce que les gestes et mots composant la routine sont délibérément choisis et non subis.

Ex : Je me prépare à servir. Mon rituel est de faire rebondir la balle machinalement, sans même y penser.

Je mets quoi dans cette routine ?

Je dois prendre l’habitude de créer une routine en 5 étapes, 5 briques :

  • la récupération : après le point, je prends le temps de retrouver mon souffle avant d’enchaîner sur le suivant.
  • le relâchement : pour évacuer les tensions, j’effectue une grande respiration abdominale en allant chercher les balles pour mon prochain service.
  • l’analyse : je fais le point, le plus objectivement possible, sur la situation. Je mène ou suis mené ? Quelles forces j’ai dans mon jeu pour gêner mon adversaire et gagner le point ? Dans quelle situation il est en difficulté ?
  • la décision : je prends la décision de mon plan de jeu pour le point à venir. “Ok, je sers extérieur et je joue ensuite dans l’espace”. Un plan simple mais terriblement efficace. Je ne cherche pas les complications “Je joue un lift puis un revers slicé suivi d’un coup droit court croisé…” Je garde une marge de manœuvre sur mon schéma. L’idée est d’avoir un croquis du début du point.
  • la réactivation : pour remettre le corps en activité, je peux aller me placer en trottinant.

Et pour fixer tout ça, il me manque les 2 parties du ciment :

  • un mot-clé : c’est le mot ou la courte phrase que je me prononce à moi-même, pour résumer ma décision. “Joue dans l’espace libre”
  • un critère de verrouillage : je me fixe une condition que je dois respecter pour pouvoir commencer le prochain point. “Je ne sers pas tant que je n’ai pas défini mon plan de jeu pour le point !”

Pourquoi ça marche ? Parce que tout le temps que je passe à relâcher la pression, analyser et prendre la décision, il n’est pas perdu à râler contre l’adversaire, le spectateur ou moi-même. Parce que toute mon attention disponible est utilisée au service que ce que je peux faire maintenant.

Depuis, je suis un joueur serein

La tempête dans ma tête est enfin maîtrisée
La tempête dans ma tête est enfin maîtrisée

J’utilise cette méthode depuis 4 mois. Et je peux vous dire que j’ai calmé la tempête qui grondait en moi. Chaque fois qu’un nuage noir d’agacement approche dans ma tête, je mets en place ma routine de concentration. Je ne perds plus de temps et surtout d’énergie sur ce que je considère maintenant comme une broutille.

J’ai également arrêté de faire des plans sur la comète (si je gagne ce point, ça me fait 2 balles de break donc potentiellement un marge de manoeuvre de 1 point pour lui mettre la pression…). Je commence chaque nouveau point sereinement en ayant une idée très claire sur ce que je veux faire. Je n’ai plus qu’à la mettre en place.

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Cette publication a un commentaire

  1. Parodi

    Intéressant et logique

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